mercredi 18 mai 2011

Potosi, ou l´enfer du devoir !

Un peu partout, on nous dit que Potosi est la ville la plus haute au monde (4067 mètres), mais après vérification, Potosi se bat pour la troisième place !

Inscrite au patrimoine mondiale de l´humanité, et construite au pied de la montagne Cerro Rico, cette ville est construite à la base par les Espagnol afin d´exploiter la mine toute proche ! Et le moins que l´on puisse dire, c'est qu'au fil des années, beaucoup de monde va profiter de l´argent, de l´étain, du zinc et du plomb qui regorgent dans la montagne !

Une légende dit que la totalité d´argent extrait de la montagne suffirait à construire un pont au dessus de l´atlantique pour relier Potosi à l´Espagne ! Mais on peut aussi croire aisément que les ossements des mineurs morts dans les accidents y suffiraient également !

Bref, à part de jolies balades dans la ville pour y découvrir les rues piétonnes, les maisons coloniales colorées et les balcons typiques, à part assister à une manif' sur la légalité de la vente des feuilles de coca, et à part le salon de l´auto version Bolivienne (avec en guest star une Renault !), nous pouvions découvrir les fameuses mines du Cerro Rico !

Claustrophobes, évitez ! Ce fût une expérience hors du commun :

Après s´être équipés de casques et combinaisons, nous sommes allés en direction du marché des mineurs, histoire d´acheter des cadeaux pour ceux que nous allions rencontrer "au fond", avec notre guide (un bâton de dynamite, une mèche, une bouteille de jus et une bouteille d´alcool potable à 97º , le tout pour 27 bolivianos soit 2,7 euros, tout ca en vente libre bien sûr car comme notre guide nous l´explique, "la répression amène des abus, pas la liberté !").

Nous voilà donc parés pour descendre par environ 50 mètres de fond, dans la poussière, le noir, la chaleur et l´humidité.........ca parait rigolo comme ca mais l´ambiance était surréaliste !
Descendre dans des boyaux rocheux contigües, parfois à quatre pattes, avec juste des rondins de bois pourris qui retiennent la roche tout en respirant cet air vicié chargé de particules de roche, et s´imaginer qu´il s´agit des conditions de travail de centaines de mineurs ! Petites pensées pour mon grand-père et mes arrière grands-parents qui furent eux aussi mineurs, mais au temps du charbon, dans notre nord natal !

Au premier étage, nous rencontrons Carlos, 20 ans, qui travaille à la mine depuis 7 ans.......il vient de passer 6 heures non stop avec un marteau/burin a la lumière de sa lampe pour creuser un trou de la taille de 4 saucisses knackis, histoire d´y mettre le bâton de dynamite que nous lui offrons en remerciement. Cela lui permettra de faire exploser sa section, pour enfin passer la semaine suivante a ramasser les cailloux et les vendre à la coopérative des mineurs.


S´en suit une visite dans les "laboratoires" de la coopératives, permettant d´extraire l´argent des cailloux remontés par les mineurs..........cette fois-ci, chimistes, passez votre chemin ! Les normes ISO n´existent pas en Bolivie !

Encore une fois, rien ne vaut des images !

1 commentaire:

Hélène Frenette a dit…

Une mine...OMG...c'est hors de question pour ma part. Vous êtes trop hot pour moi sur ce coup là. Fiou! Une belle ville aussi. Merci...bisous, LN xxxx

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